Semaine du 30 Janvier 2010

Commençons en félicitant Bloggingportal.eu qui fêtait ce mardi sa première année d’existence ! Ce portail rassemblant plus de 500 blogs tournés vers l’Europe est une grande source d’information pour moi et j’invite très fortement tout ceux qui souhaitent être connectés à l’actualité Européenne. Bloggingportal.eu vient d’ailleurs de lancer sa newsletter. Quelques posts d’euroblogs célébrant cet anniversaire se trouvent ici : 1, 2 et 3.

Pour continuer avec les annonces non directement liées à l’actualité, le Taurillon publie cette semaine une interview de Jean Quatremer, Journaliste et blogueur Européen que je vous ai déjà recommandé.

Passons à présent à l’actualité Européenne de la semaine :

Sur le dossier de la dette Grecque, que nous suivons ici depuis plusieurs semaine, les choses semblent se calmer un petit peu. La Grèce a en effet lancé une opération de refinancement ce Lundi par l’émission de 8 milliards d’Euros d’obligation ; cette opération a été un succès : à tel point que la demande a été inférieur à l’offre. Le taux d’intérêt de cette obligation est très attractif, et la gestion en a été confiée à un petit groupe de banques, ce qui peut expliquer cette engouement. Les marchés semblent donc rassurés sur les finances de la Grèce pour l’instant. Cependant une inquiétude sur la stabilité à plus long terme de l’euro plane encore. [4,5,6,7] Les pays de la zone Euro doivent garder leur déficit sous le seuil des 3%, suivant le pacte de stabilité ; 20 pays de l’Union doivent dans les 4 prochaines années ramené leur déficit à des valeurs plus raisonnables. [8] Les états membres de la zones Euros s’interrogent sur la necessité de venir en aide à la Grèce[9,10,11,12], qui insiste sur la solidité (relative) de ses finances [13,14]. Cependant, les investisseur s’inquiètent de plus en plus sur la solidité de l’Union monétaire Européenne. [15,16,17] Athènes et la présidence espagnole se veulent rassurants [18,19], mais la pression augmente lentement et tout cela pèse sur l’euro qui termine la semaine à son niveau le plus bas depuis six mois[20,21,22,23].

Pendant ce temps à Brussel, Mme Ashton, Haute Représentante à la Politique Étrangère, est à nouveau attaquée, tant pour sa réponse peu visible sur le plan international à la catastrophe d’Haïti, que pour son manque de personnalité dans son rôle : les Européens semblent agir en ordre dispersés, c’est l’Espagne qui représentait l’Union à Montréal pour la conférence des donateurs pour Haïti, c’est Mr De Gutch, actuel commissaire au Développement et à l’aide humanitaire (et futur Commissaire au commerce international) qui  s’est rendu à Haiti, … Si on ne peut pas en vouloir à Mme Ashton de ne pas accourir  à Haïti pour laisser les opérations de secours se dérouler aussi rapidement que possible, on aurait apprécié une réponse centralisée de l’Europe autour d’elle. [24,25,26,27,28,29,30]

De façon plus générale, des interrogations s’élèvent sur l’effticacité de l’organigramme Européen, malgrè le traité de Lisbonne qui a créé de nouveaux poste sensé représenter l’Europe à l’étranger [31].

Suites aux auditions, les eurodéputés cherchent à obtenir de nouvelles prérogative de contrôle de la commission, notamment la possibilité de demander la démission d’un commissaire et ainsi ne pas rejeter toute la commission pour une seule personne. [32]

La commission cherche à rééquilibrer le pluralisme linguistique et culturelle en sont sein en cherchant plus de porte paroles non anglophones [33].

L’Europe parvient néanmoins à se remettre sur ses pieds et va envoyer une force de 300 gendarmes qui vont opérerons sous drapeau Européen. [30,34]

Pour répondre à ce manque de coordination, la Grèce relance l’idée de créer un groupe européen composé de volontaires pour intervenir en cas de catastrophe. L’idée n’est pas nouvelle, mais l’épisode de Haïti permettra peut être de concrétiser le projet cette fois-ci.[35]

L’installation de scanners corporels dans les aéroport, en particulier pour les vols à destination des États-Unis, font encore débat : si des mesures de lutte contre le terrorisme sont nécessaires, les eurodéputés ne sont pas persuadés que ces scanners soient la réponse la plus appropriée.[36]

Le temps est aussi venu de déclarer les objectifs de réductions d’émission de gaz à effet de serre, suite à la conférence des Nation Unies à Copengahen en décembre dernier. L’Europe qui reste ambitieuse dans ce domaine mais n’a pas vraiment réussie à faire entendre sa voix en décembre, se contente pour l’instant de rester sur l’objectif d’un réduction de 20% d’ici à 2020. [37,38,39,40]

Mercredi prochain (3 février) aura lieu l’audition de Kristalina Georgieva, commissaire désignée Bulgare, qui remplace R Jeleva pour le portefeuille de la Coopération Internationale. Le vote de confirmation de la commission Barroso II est planifié pour le 9 février.

Pour terminer ce billet, je tiens à remercier chaleureusement les lecteurs de ce blog, qui se font plus nombreux depuis les dernières semaines. N’hésitez pas à laisser vos commentaires.



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