C’est la faute à l’euro… or is it ?

(Je viens à peine d’annoncer mes vacances que je publie un billet de dernière minute, mais après c’est promis, je vais me coucher).

La crise économique, les agences de notations, l’austérité, tout ça, c’est, nous disent les euro-sceptiques, la faute de l’euro.

Et nous devrions nous méfier, car cette crise est tellement importante que maintenant le spectre d’un dégradation de la note de la dette souveraine et la menace d’une dette insupportable s’abat sur une nouvelle victime: les États-Unis  vivent en ce moment leur crise de la dette…

Mais les USA n’utilisent pas l’euro, comment donc un problème causé par la monnaie unique pour les affecter ? Je vois deux solutions à ce dilemme :

  • soit la monnaie unique a prit tellement d’importance dans l’économie mondial que des troubles dans la zone euro se répandent dans toute l’économie mondiale,
  • soit les crises liées aux dettes souveraines ne trouvent pas tant que cela leur origine dans la monnaie unique, mais simplement dans le politique financière d’un gouvernement.
Qu’en pensent ceux qui accusent l’euro de tous nos maux ?

Vacations

The weather feels like the summer is already over, and I still did not get proper vacation. It is time to go offline for a few weeks.

Also, note that September will be very busy for me, so don’t expect too much on this blog before some time.


2012 Budget: The Council confirms its position

No surprise. The Council just releases its position on the Union Budget for next year: it is a No to the 5% increases proposed by the Commission and backed by the Parliament. The Council won’t go over +2.02%, just 0.02% over the inflation rate; in other words a pure and budget freeze.

The Council wishes also to cut the administrative expenditures, even if this accounts for only 6% of the total budget.

The Parliament will give its answer in October and it is unlikely that it will accept this very limited increase.


Budget 2012: Le Conseil confirme sa position

Sans surprise, le Conseil a indiqué sa position sur le budget de l’Union pour l’année prochaine: Non à l’augmentation de presque 5% proposée par la Commission et soutenue par le Parlement, le conseil ne veut pas aller au delà de +2.02%, juste 0.02% au dessus de l’inflation, en d’autre terme, un gel pur et simple du budget.

Le Conseil souhaite également réduire les dépenses administratives de l’Union, poste de dépense qui ne représente cependant qu’à peine 6 % du budget total.

Le Parlement donnera sa réponse en Octobre, et il est peu probable qu’il accepte cette augmentation très limitée.


The Euro soliloquy

Euro or not euro, that is the question.

Whether ’tis nobler in the economy to suffer

the slings an arrows of outrageous austerity,

Or to take arms against a see of bankers,

And by opposing, beat them. To default, to bail out,

No more – and by a bailout to say we end

The downgrading and the thousand financial crisis

That markets are source of: ’tis a consummation

Devoutly to be wished. To default, to bail out;

To bail out per chance to federalize – ay, there’s the rub

For in that federation what union may come,

When we have pool all the euro debts

Must give us pause. –


Les banques doivent elles payer pour la crise de l’euro ?

La réponse courte pourrait être «Oui !»

Si la crise de la dette grecque a commencée sur la base d’inquiétudes légitimes sur la faculté de la Grèce à rembourser ses emprunts, la propagation à d’autres pays (Espagne, Italie, …) de la menace de la dette est au moins en partie de la responsabilité d’acteurs du marchés financiers qui essaient de se faire de l’argent facilement sur le dos de l’euro en attaquant ses points faibles et en attendant que l’Allemagne paye la facture.

De ce point de vue là, il serait normal que ces assaillants payent leur attaque et qu’en rappel de ne pas prendre la zone euro pour cible essuient des pertes. Comme pour le porc-épique, qui s’y frotte s’y pique ! 

Malheureusement, d’autres détails comme la stabilité de l’économie mondiale ou la confiance à long terme dans l’euro ne permettent pas de mettre ce plan exécution et de se débarrasser ainsi de la menace des créanciers…


Should banks pay for the Euro-crisis ?

The short answer might be «Yes !».

If the debt crisis started in Greece as legitimate concerns over the Greek ability to pay back the money it borrowed, the spread to other countries (Spain, Italy, …) is at least partly under the responsibility of financial markets trying to make easy money out of the euro by attacking the weak spots and expecting the German to foot the bill.

Regarding that, it would be normal that those assailant pay for their attacks and as a reminder not to mess with the eurozone walk away with loses. As for a porcupine, qui s’y frotte s’y pique ! 

Unfortunately, other issue like global economy stability and long-term trust into the euro get in the way of this plan to tell good riddance to the bankers….


Chapeau bas aux dirigeants Européens

Les lecteurs régulier de ce blog le savent: je suis toujours en faveur d’un développement des dossiers à l’échelle Européenne et la simple pensée que les états-membres puissent régler leur affaires chacun de leur coté sans même en discuter avec leur voisins me hérisse.

Mais force est de constater que les leaders européens, au cours de la dernière année, ont fait un grand travaille dans ce sens. Par leur manque de réactivité et de coordination ils ont transformé une égoïste crise Grècque en une crise de toute la zone euro. Ils ont poussés l’idée d’un destin commun européen en amenant e plus possible d’états membres sous l’ombre menaçante d’une note dégradée. Rassemblant tous les citoyens face à un austérité forcée par les marchés financiers.

Bravo, donc, à ces leaders qui privilégient l’europe et attendent patiemment que l’euro tout entier soit au bord du précipice avant de réagir à une crise vraiment européenne.

Saluons aussi leur courage, car ces mêmes dirigeants tiennent tête aux marchés financiers : ces derniers sont inquiets et nerveux, mais ce n’est pas une raison pour que nos vaillants leaders prennent des mesures concrètes pour les rassurer ; une faço de montrer, j’en suis sur, qui est le patron.

Mais je dois aussi féliciter les analystes des agences de notations qui n’ont pas peur de défier la logique la plus simple en déclarant que la Grèce, malgré le soutient (approximatif) de toute l’Union Européenne, du FMI, malgré des plan d’austérité votés mois après mois, la Grèce donc, malgré tous ses efforts et ses soutient, n’en est pas moins aujourd’hui l’emprunteur le moins crédible au monde.


Fate stands now upon the razor’s edge

(I’ve been saving this quote for some time, hoping I won’t have to use it)

The title quote of this post comes a loIliad, in book ten. At that point in the story, the Greeks (actually Acheans) are under a direct threat from the Trojan warriors that are sleeping just at the limit of their camps and facing the greatest danger. Their boats will almost be set on fire in the upcoming battle while their leaders will fail to counter-attack effectively.

Of course, you see the analogy: the Euro is also under attack and its fate might be sealed in the upcoming days, weeks or months.

In the Iliad, salvation for the Greeks will come only after Patroclus is killed and stripped of his armor by Trojan heroes Hector. Only after that will Achilles rise and take arms to save the invading army (and avenge his friend)

Will the European leaders need to see a country brought down to a painful default before waking up and start fighting for the European currency ? Hopefully not, but for the moment, they look as confused as the Achean lords in the darkest hours of the Iliad.


Union Européenne dans les livres – 1900 à 2000

Comme vous le savez peut-être, Je suis un peu fan de google labs et des outils de recherches qu’il propose. J’ai récemment joué avec Google Ngram Viewer. Cet outil recherche des mots et combinaisons de mots dans un corpus e texte, et représente le nombre d’occurrences du mot recherché (par rapport au volume du corpus) pour chaque année. C’est un outil utile dans les études litéraire pour découvrir quand un mot a fait son entrée dans le vocabulaire, ou disparu. J’ai décidé de regardé comment l’idée de l’Union Européenne avait fait son chemin dans les livres durant les derniers 100 ans.

La montée de l’Union Européenne

D’abord, je me suis concentré sur le terme “Union Européenne” (et ses traductions dans les autres langagues), en Francais, Anglais, Espagnol et Allemand (les quatre langues Européennes disponibles). Les résultats suivent, notez que l’échelle verticale n’est pas la même pour chaque graph, mais est normalisée au maximum.

Proportion du terme “Union Européenne” dans les corpus de texte des différents langages.

Nous pouvons remarqué que la distribution pour le corpus en Anglais (j’ai choisi le corpus général et pas celui spécifiquement Britannique ou Américain) est fort différent des autres distributions. Le Francais démarre tôt dans les années 50; de façon générale, le terme prend de l’importance au début des années 90.

A titre de comparaison, J’ai aussi regardé les résultats équivalent dans les trois autre langages disponibles  : Hébreu, Russe et Chinois.

Distribution pour les trois langues Hébreu, Chinois et Russe.

Dans ces distributions, le terme recherché démarre au milieu des années 90. Nous voyons que la tendance générale est la même dans toutes les langues étudiées. A l’exception de l’anglais, ce qui indique probablement un effet liés au contenu du corpus de texte.

Evolution de l’Union

Bien sur, l’apparition du terme Union Européenne dans les années 90 n’est pas une surprise, puisque jusqu’alors l’UE était en fait la Communauté économique Européeen, et avant cela, la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. J’ai donc vérifié cela en vérifiant les distribution pour les acronymes des institutions.

Acronymes pour l’UE, la CEE et la CECA dans les textes Francais.
Acronymes pour l’UE, la CEE et la CECA dans les textes Anglais.

Le corpus en Anglais ne conduit à aucun résultat visible pour la ligne de la CECA (ECSC). Ce qui n’est pas surprenant puisque le Royaume Unis n’en faisait pas partit.

Cette rapide recherche montre qu’il y a un certain potentiel dans l’analyse avec Ngram pour observer l’évolution des idées Européennes avec le temps, notamment dans les premières années de l’Union. Cependant, le contenu du corpus utilisé pour la recherche peut influencer les résultats.