Semaine du 30 Janvier 2010

Commençons en félicitant Bloggingportal.eu qui fêtait ce mardi sa première année d’existence ! Ce portail rassemblant plus de 500 blogs tournés vers l’Europe est une grande source d’information pour moi et j’invite très fortement tout ceux qui souhaitent être connectés à l’actualité Européenne. Bloggingportal.eu vient d’ailleurs de lancer sa newsletter. Quelques posts d’euroblogs célébrant cet anniversaire se trouvent ici : 1, 2 et 3.

Pour continuer avec les annonces non directement liées à l’actualité, le Taurillon publie cette semaine une interview de Jean Quatremer, Journaliste et blogueur Européen que je vous ai déjà recommandé.

Passons à présent à l’actualité Européenne de la semaine :

Sur le dossier de la dette Grecque, que nous suivons ici depuis plusieurs semaine, les choses semblent se calmer un petit peu. La Grèce a en effet lancé une opération de refinancement ce Lundi par l’émission de 8 milliards d’Euros d’obligation ; cette opération a été un succès : à tel point que la demande a été inférieur à l’offre. Le taux d’intérêt de cette obligation est très attractif, et la gestion en a été confiée à un petit groupe de banques, ce qui peut expliquer cette engouement. Les marchés semblent donc rassurés sur les finances de la Grèce pour l’instant. Cependant une inquiétude sur la stabilité à plus long terme de l’euro plane encore. [4,5,6,7] Les pays de la zone Euro doivent garder leur déficit sous le seuil des 3%, suivant le pacte de stabilité ; 20 pays de l’Union doivent dans les 4 prochaines années ramené leur déficit à des valeurs plus raisonnables. [8] Les états membres de la zones Euros s’interrogent sur la necessité de venir en aide à la Grèce[9,10,11,12], qui insiste sur la solidité (relative) de ses finances [13,14]. Cependant, les investisseur s’inquiètent de plus en plus sur la solidité de l’Union monétaire Européenne. [15,16,17] Athènes et la présidence espagnole se veulent rassurants [18,19], mais la pression augmente lentement et tout cela pèse sur l’euro qui termine la semaine à son niveau le plus bas depuis six mois[20,21,22,23].

Pendant ce temps à Brussel, Mme Ashton, Haute Représentante à la Politique Étrangère, est à nouveau attaquée, tant pour sa réponse peu visible sur le plan international à la catastrophe d’Haïti, que pour son manque de personnalité dans son rôle : les Européens semblent agir en ordre dispersés, c’est l’Espagne qui représentait l’Union à Montréal pour la conférence des donateurs pour Haïti, c’est Mr De Gutch, actuel commissaire au Développement et à l’aide humanitaire (et futur Commissaire au commerce international) qui  s’est rendu à Haiti, … Si on ne peut pas en vouloir à Mme Ashton de ne pas accourir  à Haïti pour laisser les opérations de secours se dérouler aussi rapidement que possible, on aurait apprécié une réponse centralisée de l’Europe autour d’elle. [24,25,26,27,28,29,30]

De façon plus générale, des interrogations s’élèvent sur l’effticacité de l’organigramme Européen, malgrè le traité de Lisbonne qui a créé de nouveaux poste sensé représenter l’Europe à l’étranger [31].

Suites aux auditions, les eurodéputés cherchent à obtenir de nouvelles prérogative de contrôle de la commission, notamment la possibilité de demander la démission d’un commissaire et ainsi ne pas rejeter toute la commission pour une seule personne. [32]

La commission cherche à rééquilibrer le pluralisme linguistique et culturelle en sont sein en cherchant plus de porte paroles non anglophones [33].

L’Europe parvient néanmoins à se remettre sur ses pieds et va envoyer une force de 300 gendarmes qui vont opérerons sous drapeau Européen. [30,34]

Pour répondre à ce manque de coordination, la Grèce relance l’idée de créer un groupe européen composé de volontaires pour intervenir en cas de catastrophe. L’idée n’est pas nouvelle, mais l’épisode de Haïti permettra peut être de concrétiser le projet cette fois-ci.[35]

L’installation de scanners corporels dans les aéroport, en particulier pour les vols à destination des États-Unis, font encore débat : si des mesures de lutte contre le terrorisme sont nécessaires, les eurodéputés ne sont pas persuadés que ces scanners soient la réponse la plus appropriée.[36]

Le temps est aussi venu de déclarer les objectifs de réductions d’émission de gaz à effet de serre, suite à la conférence des Nation Unies à Copengahen en décembre dernier. L’Europe qui reste ambitieuse dans ce domaine mais n’a pas vraiment réussie à faire entendre sa voix en décembre, se contente pour l’instant de rester sur l’objectif d’un réduction de 20% d’ici à 2020. [37,38,39,40]

Mercredi prochain (3 février) aura lieu l’audition de Kristalina Georgieva, commissaire désignée Bulgare, qui remplace R Jeleva pour le portefeuille de la Coopération Internationale. Le vote de confirmation de la commission Barroso II est planifié pour le 9 février.

Pour terminer ce billet, je tiens à remercier chaleureusement les lecteurs de ce blog, qui se font plus nombreux depuis les dernières semaines. N’hésitez pas à laisser vos commentaires.


Semaine du 23 Janvier 2010

Voici le résumé de l’actualité Européenne de la semaine, actualité qui fut dense et variée :

Notons d’abord que la communauté des Euro-bloggers er Euro-twitteurs a acceuillit à la fin de cette semaine Jerzy Buzek, président du Parlement Européen, sur twitter. Vous le trouverez @JerzyBuzek.

Les auditions des commissaires désignés pour la commission Barroso II se sont terminées cette semaine [voir les billets précédents]. Nous retiendrons que R Jeleva s’est retirée pour le poste de Commissaire en charge de la Coopération Internationale, l’aide humanitaire et la gestion des crises ; sa compatriotes Kristalina Georgieva reprend le poste, et sera auditionnée prochainement. Le vote du parlement sur la commission est à présent prévu le 9 février à Strasbourg, et une prise de fonction de la commission le 10 [1]. Les groupes politiques au Parlement se sont réunis ce jeudi et on indiqué qu’ils validaient les 25 candidats encore en course[2], aucune autre surprise ne devrait donc avoir lieu. Chacun essai de tirer les leçons de ces auditions un peu mouvementées : Jerzy Buzek indique que «Le processus démocratique a fonctionné» [3]. L’ensemble des critique s’accorde pour dire que ces remous sont un signe que le Parlement s’affirme et assume son rôle d’interlocuteur de la commission à des niveaux de plus en plus égaux. De plus, ces rebondissement auront réussi à attrirer un peu plus l’attention des médias sur les institutions Européennes, ce qui est toujours bon à prendre. [4,5,6]

La britannique Catherine Ashton, vice présidente de la commission (une fois que celle-ci sera validée par le parlement) et Haute Représentante pour la politique extérieure, a été assez vivement critiquée pour son absence médiatique dans les premiers jours suivant le tremblement de terre à Haïti. Si l’argument de ne pas vouloir retardé les secours pour une photo-op au milieu des débris est tout à fait recevable, beaucoup aurait préféré que Mme Ashton ait une action plus visible, à Brussel, plutôt que de travailler depuis Londres. [7,8,9,10] Mme Ashton avait déjà déçue lors de son auditions parlementaire la semaine dernière. Ce week-end, Mme Ashton été à Washington pour rencontrer la secrétaire d’état Américaine Hillary Clinto.

Le parlement a réélu cette semaine, Nikiforos Diamandouros au poste de médiateur Européen.

Sur le front des nominations toujours, le Luxembourgeois Jean Claude Juncker reçoit un nouveau mandat de deux ans et demi à la tête de l’Eurogroupe.[11]

Pendant ce temps, la banque centrale européenne garde un œil vigilant sur la Grèce dont la dette reste mal notée, malgré l’annonce d’un plan de réforme des finances publiques doit entrer en application dans quelques semaines[12]. La banque centrale a également publiée cette semaine un avis juridique sur la possibilité d’expulsé un pays de la zone Euro. Ce n’est absolument une menace pour la Grèce, mais plutôt un exercice pour l’instant purement académique à la suite de l’adoption du traité de Lisbonne qui prévoit une clause de retrait [13,14].

Toujours dans le domaine économique, et suite à une annonce de B Obama sur un projet de taxe sur les banques [15], l’Europe s’interroge sur la possibilité d’une telle taxe sur le vieux continent [16,17].

Et enfin, une session plénière du parlement se tenait à Strasbourg. Un des grands sujet de discussion y fut l’accord SWIFT d’échange de données bancaires vers les Etats-Unis (à des fins de luttes contre le terrorisme). Les parlementaire réclament un meilleur contrôle de la part de l’Europe de ses données ; et souhaite un délai supplémentaire sur le renouvellement de l’accord, afin de l’étudier dans le détails. [18,19]

Le deuxième gros morceau de la session fut la suite à donner aux accords de Copenhagen. La conférence des Nations Unies sur le changement climatique, en décembre dernier, s’était finie sur un accord très critiqué pour sa faiblesse. Les états signataires étaient à annoncer un objectif de réduction de gaz à effet de serre avant la fin Janvier (sans contraintes cependant). Les eurodéputé appellent à un engagement fort et contraignant à l’avenir ; et souhaitent que l’Union garde l’objectif d’une réduction par 30% d’ici à 2020. [20, 21, 22, 23]

Enfin, les Etats de l’Unions sont encore divisés sur l’utilisation des scanners corporels dans les aéroports. Les Etats Unis réclament ces scanners ; certains pays européens (tels que la France, les Pays-Bas et la Grande Bretagne) vont les mettre en  expérimentation assez rapidement. La présidence Espagnole souhaite dégagée une opinion commune rapidement, la prochaine rencontre EU/USA ayant lieu en Avril prochain. [24,25,26]


Suite et fin des auditions

Lundi et Mardi se tenaient à Strasbourg les quatre dernières auditions des commissaires désignés ; ou du moins le pensait-on, nous en parlerons plus loin.

Lundi, Antonio Tajani, commissaire Italien à l’industrie et l’entrepreneuriat, qui sera de plus vice président de la commission a été entendus par les eurodéputés. Confiant, il a dit son souhait une économie verte tournée vers le tourisme et l’innovation. Il souhaite également soutenir les petites et moyennes entreprise, notamment par le biais de la banque Européenne d’investissement. Il appelle à une Europe dynamique qui crée des emplois. Ancien commissaire aux transport, il n’oublie pas le secteur automobile. Il a également abordé la question de REACH (régulation des produits chimiques) et du système Européen de positionnement par satellite Galileo. Il a séduit.

Maroš Šefčovič (Slovaquie), également vice-président pour la commission, et en charge du portefeuille des relations inter-institutionnelles et de l’administration, a du faire face dans un premier temps aux accusations de propos discriminatoires de certain eurodéputés (PPE – droite) ; il s’est défendu avec efficacité. Il s’est ensuite exprimé pour (ou plutot ne s’est pas exprimé contre) le maintient du double siège du parlement à Brussel et à Strasbourg ; prudent sur la question du fédéralisme, il appelle simplement à une Union toujours plus étroite. Il est favorable à une réflexion sur des mesures ayant poru but d’augmenter la participation aux élection Européennes, et à des listes transnationales lors de ces élections. Mr a fait une très bonne audition.

Suédoise Cecilia Malmström (Affaires intérieures), a brillé durant son audition durant laquelle ont été abordés des sujets tels que l’immigration, la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Mme Malmstöm est également déterminée à obtenir un accord favorable à l’UE sur les transferts de données bancaires SWIFT afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme.

Enfin, Maria Damanaki (Grèce) pour les Affaires maritimes et la pêche, propose de moderniser les équipement de pêche afin de lutter contre la surpêche sans blesser l’industrie de la pêche elle-même. Sous le régime de Lisbonne, elle devra travailler avec le parlement dans le domaine de la pêche qui relève désormais de la codécision. Elle a également souligné l’importance de la lutte contre la piraterie. Elle a été très bien reçue.

Venons en à présent aux rebondissement des nominations : rien en va plus pour certains commissaires désignés ; comme le résumait sur twitter J. Quatremerça va être un vrai binz” :

La commissaires néerlandaise N. Kroes a été rappelée pour une deuxieme séance de question  lors de laquelle elle a réussi à convaincre cette fois. [1,2,3]
Mais c’est la Bulgare Jeleva qui fait les frais de sa mauvaise auditions et de la controverse qui a suivit (voir précédemment ici et ) : elle jette l’éponge et se retire de la commissions. [4,5,6], c’est donc une nouvelle candidates qui va prendre le portefeuille de l’aide humanitaire ; ce sera Kristalina Georgieva [7,8]. Elle devra bien entendu passer une auditions, ce qui recule la date du vote finale sur la commission. Notons que le choix d’une commissaire permet de maintenir un tiers (tout juste) de femme dans la commission[9].

A travers ces remises en cause de commissaires, le parlement fait usage de son pouvoir, en accord avec le traité de Lisbonne qui lui donne plus d’importance. Les eurodéputés attendent une commission compétente et experte et la fait savoir.

Ce Jeudi les groupes politiques au parlement se réuniront pour décider des commissaires désignés à valider. On sait déjà qu’un commissaire est manquant. Le vote finale de la semaine prochaine est donc retardé et la commission recevra (ou non) l’approbation du parlement à Strasbourg le 9 février.

Le parlement siège en session plénière à Strasbourg cette semaine, un résumé sera publié ce week-end avec le reste de l’actualité européenne.

(Pour les sources des ces dernières auditions, je vous renvois à nouveau à New Europe, au site du Parlement, et au blog de J. Quatremer, toujours très bien fait).


Semaine du 17 Janvier

L’actualité Européenne cette semaine est bien évidement dominée par les auditions des futurs commissaires par le parlement Européens. Je vous renvoie directement aux billet spéciaux sur ce sujet ici et (un troisième à venir mercredi 20). Vous pouvez également lire une introduction au principe de ces auditions par G. Hewitt (lien). Enfin, des images sont disponibles, via le parlement Européen

La désignation des députés Lisbonne Francais est à nouveau retardé : sous le nouveau régime définit par le traité de Lisbonne, la France gagne deux nouveaux eurodéputés, mais elle n’a pas su préparé l’adoption du traité de Lisbonne (entré en application le 1er décembre 2009). Les modalités de désignation de ces deux eurodéputés ne sont toujours pas arrêtées. [1]

La Grèce, déjà mis à mal par la dégradation de la note de sa dette publique il y a quelques semaine est à nouveau mise en cause : les statistiques économiques du pays auraient été soumis à des révisions sous l’influence de l’agenda politique. Athènes est soumis à une importante pression, notamment de la part de la Banque Centrale Européenne pour ramener ses finances au clair. [2, 3, 4]

Les Ukrainiens votent ce dimanche pour les élections présidentielles. Le résultat de ces élections aura une influence sur le futur Européen de l’Ukraine. [5, 6, 7]

La commissaire désignée Bulgare Jeleva fait débat. La controverse sur ses intérêt financiers a été résolue en fin de semaine lorsque le ministère de la Justice l’a blanchie de toute violation [8]; Mr Barroso lui a également réaffirmé sa confiance [9]. Cependant sa crédibilité est écornée et le rapporteur des auditions au Parlement demande à Mr Barroso de trouver une autre candidat [10].

Pour répondre à l’urgence en Haïti suite au tremblement de terre qui a ravagé Port-au-Prince, la commission a débloquée 3 millions d’euros en aide d’urgence [11]. Le parlement débattra de la réponse à donner jeudi prochain.

La semaine prochaine, une session plénière du parlement se tient à Strasbourg.[12]


Les auditions de la fin de la semaine (17 Janvier)

Voici la suite des résumé des auditions par le parlement Européen des commissaires désignés pour la commission Barroso II.

Androula Vassiliou (Chypre), pour le portefeuille de l’éducation, la culture, le mutlilinguisme et la jeunesse, a appelé à continuer le processus de Bologne. Ces réponses complètes et bien construites lors de son audition en on fait une très bonne prestation qui laisse une bonne impression.

Gunther H.Oettinger, commissaire Allemand pour l’Energie, s’est dit favorable à des normes Européennes sur les déchets nucléaires et la sécurité nucléaire. Il est prêt à mettre en place des objectifs contraignants. Il se tourne également vers la Recherche et l’innovation. Bien préparé et bien accueilli, il a su convaincre.

Johannes Hahn (Autriche), pour le poste de commissaire à la politique régionale, rappelle la diversité de l’Europe et réfute l’idée d’un modèle unique Européen pour le développement des régions qui nierait cette diversité.  Il donne une place important au développement vert. Bonne impression.

Neelie Kroes, candidate néerlandaise au portefeuille de l’agenda numérique et à la vice-présidence de la commission, a parlé avec conviction mais un certain manque de souffle, elle ne parvient pas complètement à convaincre, d’autant plus qu’elle pourrait devenir vice-présidente. ON peut lui reproché d’être trop tournée vers les industrie et pas assez vers le citoyen / consommateur.

John Dalli (Malte) pour la santé et la protection des consommateurs, a impressionné les parlementaires, pragmatique dans son approche, tourné vers le consommateur. On est très impressionné, et on attendra les résultats.

La danoises Connie Hedegaard pour le poste du Changement climatique, souhaite un marché globale du carbone, mais aussi opposé à des aides au secteur des énergies fossilles. Elle est apparue assez libérale, de plus sa positon est ombragée par l’échec du sommet de Copenhagen en décembre dernier. Cependant, elle apparue dynamique et ambitieuse, prête à relever les défis de son poste.

Danina Ciolos (Roumanie), candidat au portefeuille de l’agriculture et du développement rural, a répondu de façon assez général aux questions qui  lui été posées, sa prestation n’a pas impressionné, mais il semble tout à fait compétent pour le poste de l’agriculture. Il ne s’oppose pas fondamentale aux OGM. Il sera en particulier en charge de l’épineux dossier de la réforme de la PAC.

Siim Kallas commissaire Estonien au transports veut définir des projets prioritaire pour des actions concrètes. Il s’est exprimé pour la construction d’un réseau de transport écologique et un fond d’investissement pour les infrastructures. Il souhaite une régulation prudente sur les scanners corporels dans les aéroports. Il souhaite également réduire le nombre d’accident routier. Bien préparé, confiant, il a fait une très bonne audition où il a exprimé sa volonté de collaborer avec le parlement.

Encore une fois, les sources de renseignement sont légions, allez notamment sur blogginportal.eu, le site dédié du parlement européen et New  Europe qui tiens un tableau des auditions et note chaque commissaire.

Les auditions reprennent lundi et mardi à Starsbourg.


Prochain point hebdomadaire dès demain

En raison de mon emploi tu temps, je ne pourrais mettre en ligne le résumé hebdomadaire de l’actualité Européenne que demain ou Lundi matin. La suite des auditions des commissaires désignés arrivera également plus tard dans le weekend.


Update à mi-semaine : 13 Janvier 2010

A semaine chargée, traitement exceptionnel : un post à mi-semaine fait le point sur les auditions des futurs commissaires.

Très attendues Lundi, Catherine Ashton, candidate Britannique au poste de Hautes Représentante pour les Affaires Étrangères et de fait vice-présidente de la Commission, a été interrogée par les parlementaires Européens. Sa prestation, sans vraiment décevoir, n’a pas non plus suscité une vague d’enthousiasme. De l’avis générale, Mme Ashton a fait mieux cette fois que lors d’une discussion plus informelle avec les parlementaire en décembre dernier ; cependant ce progrés ne satisfait pas complètement encore et le sentiment général est que l’on reste sur sa faim quand aux positions de Mme Ashton. La Haute représentant est apparue calme et préparée pour son Grand Oral. Après un premier sentiment de petite déception lors de la nomination de Mme Ashton, les milieux Européen avaient espérés une bonne surprise et une Haute représentante  ambitieuse pour son poste, cet espoir semble encore être déçu suite à cette audition.

Moins médiatisés, tous les autres membres pressentis pour la commission Barroso II ont passé leur grand oral devant le parlement. Voici un rapide aperçu des auditions qui ont eue lieu jusqu’à présent :

Le Belge De Guch, désigné au poste de commissaire au commerce, était très à l’aise et prêt à répondre. Convaincant lors de son audition, il a abordé les sujets de l’OMC, le cycle de Doha, les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Canada, la Corée, … Il a fait bonne impression.

Viviane Reding (Luxembourg), commissaire désignée aux droits fondamentaux et citoyenneté, est apparue prête et informé. Elle a parlé du respect des droits fondamentaux, de la protection des données privées. Elle insiste sur la communication et sur le lien entre les citoyens et les décisions politiques. Elle ressort de son audition en ayant fait une bonne impression.

La commissaire Bulgare Rumania Jeleva, désigné pour le portefeuille de la Coopération Internationale, l’aide humanitaire et la gestion des crises, a laissé une très mauvaise impression : dans un contexte d’accusation de conflit d’interet, elle a été peu convaincante sur la gestion des crises. Son audition a également été marquée par un incident lié à la distribution d’un document. A la fin d’une audition manquant globalement de clarté, elle laisse sceptique.

Štefan Füle (Rep. Tchèque), commissaire désigné à l’élargissement, était confiant lors de son audition, pendant laquelle il a valorisé les élargissement. Prudent sur le dossier de la Turquie, il ne s’oppose pas à son adhésion, mais la soumet à des critères précis. Il semble maîtrise son sujet, est clair et direct.

L’Espagnol Joaquín Almunia, pour le portefeuille de la Concurrence, a beaucoup parlé de la crise financière. Sans se prononcer sur une date pour la fin de la crise, il s’est montré volontariste dans la recherche d’une solution. Favorable à une concurrence au service de la croissance. Laissé sur la défensive à la fin de son audition, il a néanmoins fait bonne impression dans l’ensemble.

Le commissaire Lituaniens Algirdas Šemeta, auditionné pour le poste de commissaire à la fiscalité et l’union douanière, à l’audit et à la lutte anti-fraude, a insisté sur la transparence et le respect de l’argent du contribuable européen. Il est cependant apparue nerveux, peu clair dans ses réponses qui été prudentes et hésitantes. Sans apparaître incompétent, M. Šemeta est apparu en manque d’inspiration pour son portefeuille.

Janusz Lewandowski, commissaire Polonais désigné au affaires budgétaires, a répondu avec assurance, de facon directe, spécifique et claire aux questions qui lui ont été posées. Il est notamment favorable à un fond pour le climat et un cadre budgétaire pluri-annuel pour l’Europe. M. Lewandowski a fait très bonne impression et est fortement soutenu.

Olli Rehn (Finlande) désigné aux affaires économiques et monétaires, n’a pas fait une performance d’orateur exceptionnelle, mais semble bien à sa place sur ce portefeuille (pas très enviable en pleine crise économique). Il a salué les nouveaux outils apportés par le traité de Lisbonne, veux une stratégie Européenne de sortie de crise et des finances publiques saines dans les états membres. Ses positions sur l’économie sont parfois décrites comme orthodoxe et peu imaginative, mais ont tout le mérite d’être cohérente.

Andris Piebalgs (Lettonie) commissaire désigné au développement a su montrer sa bonne volonté et sa disponibilité pour ce poste. Il a abordé les sujet de l’aide au développement, la lutte contre la pauvreté, l’immigration, l’impact des changements climatiques. Il souhaite également l’intégration des fonds Européen pour le développement dans le budget de l’Union. Il espère coopérer avec C. Ashton sur l’ensemble des décisions afin de mettre en place des politiques de développement cohérentes.

Janez Potočnik (Slovénie), Commissaire désigné pour l’environnement, était bien préparé, connaît parfaitement son dossier et est conscient du travail à fournir pour son portefeuille. Il s’est exprimé en faveur de la protection de l’environnement, d’une économie verte, la biodiversité… et estime que l’Europe doit être pionnière en matière d’environnement. Sans répondre complètement à toutes les questions qui lui ont été posées, M. Potočnik  a su montré qu’il était à la hauteur de la tâche qu’on lui confie.

László Andor, commissaire hongrois désigné à l’emploi et aux affaires sociales, a été interrogé sur la législation Européenne sur le temps de travail, le vieillissement de la population, les retraites, l’emploi des jeunes, … Ses réponses ont parfois été un peu faibles, ou manqué de contenu ; il n’en semble pas moins capable et prêt à assumer le poste pour lequel il est désigné.

Michel Barnier (France), désigné pour le poste de commissaire au marché intérieur et aux services financiers, était très attendu lors de son audition.  Il était à l’aise en répondant aux questions. Il a notamment appelé à une régulation financière, une surveillance efficace, un renforcement du marché intérieur et la création d’un système de brevet unique au niveau Européen. M. Barnier sera très certainement attendu au tournant de ses déclaration d’aujourd’hui, mais sa performance devant les eurodéputés aura su rassurer, notamment les britanniques.

Pendant ce temps, l’irlandaise Máire Geoghegan-Quinn était auditionné pour le portefeuille «Recherche, innovation et science». Elle a parlé de sécurité énergétique, de changement climatique, de la possibilité du recours au nucléaire (sans que cela sois la solution magique aux problèmes de l’énergie). Elle maîtrise son sujet et est restée à l’aise et même dynamique durant l’audition.

Comme mentionné plus haut, la candidature de Mme Jeleva a soulevé une importante controverse : les eurodéputés socialistes seraient sur le point de demander à J. M. Barroso, président de la commission, de trouver un autre candidat pour le poste de la Coopération Internationale ; cependant, le PPE (groupe parlementaire Européen auquel appartient l’UMP) menacerait alors en représailles, de ne pas valider la candidature de Mme Ashton (socialiste). Rappelons que les eurodéputés votent sur la commission dans son ensemble et non commissaire par commissaire. Sur ce sujet, lire ici, ici, ou la, ou encore sur l’excellent Blog de J Quatremer

Sources: Le web-européen déborde d’articles sur les auditions des commissaires, impossible de citer toutes les sources, mais les deux incontournables sont  bloggingportal.eu et la page dédiée sur le site du parlement européen ; également un grand merci à tous les euro-twitters qui permettent de suivre en real-time les auditions.

Prochain rendez-vous Dimanche soir / Lundi matin.

 


9 Janvier 2010

Cette semaine, l’Union se remet en route après les vacances de Noël et Nouvel an [1].

On l’a déjà suffisamment répété : avec 2010, c’est la présidence Espagnole de l’Europe qui commence, sous le nouveau régime définit par le traité de Lisbonne. Les priorités pour l’Espagne seront notamment, durant les six mois à venir, de mettre complètement en place le régime du traité de Lisbonne, consolider la reprise économique, renforcer la présence de l’Union sur la scène internationale, et la rapprocher des citoyens. [2]

L’Union a connue un joli coup de publicité en début de semaine : le site web de la présidence espagnole a subi une attaque – le site en lui même n’a pas souffert de faille de sécurité, sans entrer dans les détails, l’internaute été juste redirigé vers une nouvelle page. Le site Internet a temporairement accueilli le visiteur avec une photo de Mr Bean. Cet incident a engendré un trafic important sur le site de la présidence, même après le retour à la normale. [3,4]

Herman Van Rompuy (prononcer Romp-oeil pour les francophone) a pris ces marques dans la machine Européenne [5] en annoncant la tenue d’un sommet de la relance le 11 février prochain [6]. Il publie également dans le Guardian une tribune, co-signée avec José Luis Rodríguez Zapatero, sur la mise en place du traité de Lisbonne et la construction d’une Europe plus forte. [7]

La commission Européenne a annoncée en milieu de semaine la mise en route du projet Galileo [8], en confiant à une société Germano/Britannique la construction des 14 premiers satellites du systèmes[9]. Une volonté de diminuer les coûts du système existe et le déploiement de celui-ci se fera en deux temps pour étaler les frais. [10]

En France, la désignation des deux euro-députés Lisbonne (ou parfois fantômes) connaît un nouvel épisode avec le retrait de Socialistes du processus de désignation ; les écologistes peuvent a priori obtenir un siège, mais réfute le mode de désignation retenu.[11]

A Strasbourg, le parlement se prépare aux auditions des candidats à un poste de commissaire. Ces auditions auront lieu la semaine prochaine et ont pour but de valider le choix des 27 membres de la commission Barroso II.[12]


3 Janvier 2010

En ce premier billet de l’année, je vous souhaite d’abord une très bonne année comme le veut la tradition.

La fin de l’année 2009 a connue une actualité politique Européenne assez mince, nous noterons en particulier la panne des trains Eurostar qui a perit de rappellé à quel point ce tranposrt entre Paris, Brussel et Londre est important.

L’atentat manqué sur le vol Amsterdam Detroit le jour de noel visait les États-Unis, mais a eu des conséquences en Europe où la question de scanners intégrales s’est à nouveau posée. Rappelons que le parlement Européen a voté une loi interdisant l’usage systématique de ce scanner, le passage sous celui-ci doit être volontaire en Europe. De même, la question des informations recuillies sur les voyageurs se pose.

Enfin, avec 2010 qui s’ouvre, l’Espagne prend en charge la présidence tournante de l’Union à la suite de la Suède[1]. Herman von Rompuy, président fixe du conseil Européen pour les deux prochaines années et demi, prend pleinement ses fonctions.

L’Europe et le monde devront faire face à de nombreux défis, nouveaux et anciens, dans les douzes mois à venir[2] ; et le EU Weekly sera présent pour vous en faire le résumé chaque semaine.